Bonsoir à tous
Tiré de l'historique
Le Plémont.
Après un court séjour au camp d'Arches et un stationnement de quelques jours dans les environs d'Epemay, le 56e fut enlevé en camions et jeté au devant des Allemands qui venaient de crever notre front. Il s'arrêta à Thiescourt, à la Porte-Rouge. Il coopéra à la contre-attaque du Château de Plessier de Roye où l'ennemi venait de s'installer solidement.
Enfin, le 1er avril, une contre-attaque fut décidée afin de nettoyer les pentes du Plémont où l'infiltration des Allemands devenait menaçante. L'opération fut très rapidement conçue et exécutée sur un terrain inconnu. Elle obtint un plein succès, et le chef de bataillon Herment, qui dirigeait l'attaque, eut la satisfaction de voir affluer vers Belval une longue file de prisonniers boches. Surpris par la soudaineté de l'attaque, ils n'avaient pas eu le tel de mettre en batterie les nombreuses mitrailleuses dont ils disposaient.
Le sous-lieutenant Ono, dit Biot, à la tête de sa section, captura une trentaine de prisonniers, prit deux mitrailleuses lourdes et six mitrailleuses légères. Le caporal Roux Lorédan, seul en face de six patrouilleurs ennemis, en abattit un, en captura un deuxième et mit les autres en fuite.
« La 77e Division avait à garder un des piliers de la porte qui s'ouvrait sur, le cœur de la France; cette mission avait été magnifiquement remplie ». (Général Humbert.)
Le 56e Bataillon organisa la position conquise. Durant un mois, le secteur fut calme, et la Division fut relevée pour occuper l'Hartmannswillerkopf, le Sudel et l'Hilsenfirst Les troupes au repos occupaient la vallée de la Thür . Paysages charmants et pittoresques où les muscles devinrent d'acier, où les volontés s'affermirent encore. Brusquement le 56e, suivant la Division, se trouva sur les bords de l'Oise, près de Sentis, où il réapprit les méthodes de guerre de 1914.
Amicalement
Thierry