Bonjour à vous, au 26 octobre 1939 la numérotation et la répartition géographique des légions de la garde républicaine mobile est la suivante :
1° LGRM MONTROUGE
2° LGRM JOUE LES TOURS
3° LGRM LYON
4° LGRM NANCY
5° LGRM NANTES
6° LGRM ARRAS
7° LGRM REIMS
8° LGRM BESANCON
9° LGRM COURBEVOIE
10°LGRM ROUEN
11°LGRM MARSEILLE
12°LGRM TOULOUSE
13° LGRM SAINT QUENTIN
14°LGRM DRANCY
19°LGRM ALGER
Donc, à cette date point de 15° LGRM. Il existe bien une 15° légion mais de gendarmerie départementale dont le siège est Marseille. La gendarmerie départementale porte sur ses uniformes des pattes de col avec grenade argent mais sans n°, donc rien à voir avec l'exemplaire présenté. La numérotation des légions de gendarmerie départementale correspond à celle du corps d'armée sur le territoire duquel elles sont implantées (ex : La 15ème légion correspond au 15ème CA qui est à Marseille).
Aux lendemains de l'armistice, la situation de l'ensemble des unités de la GRM est remise en cause. Cette subdivision de la gendarmerie est donc appelée à disparaître. Les légions implantées dans la zone occupée sont dissoutes. Dans la zone libre, les légions de GRM, suite à une directive ministérielle en date du 27 janvier 1940, change leur numérotation et adoptent la même numérotation que les légions de gendarmerie départementale sur le territoire de laquelle elles sont implantées. En conséquence, la 11° LGRM devient la 15ème LGRM.
En septembre 1940, ces LGRM sont intégrée à l'armée de l'armistice et ne forment plus que trois légions à savoir la légion de l'Est à LYON, la légion du Centre à CLERMONT-FERRAND et la légion du Sud à TOULOUSE.
Un décret du 17 novembre 1940 prononce la séparation de la GRM de la gendarmerie et le décret du 9 février 1941 défini l'organisation de la Garde et de ce fait la 15° LGRM (ex-11° LGRM) devient la 2°Légion puis régiment de la Garde de l'armée de l'armistice.
C'est un peu compliqué mais les évènements de l'époque considérée n'étaient pas non plus très simples.
Je dirai donc que ces écussons de la 15° LGRM n'ont eu qu'une existence relativement éphémère.
Je préciserai que sous la poussée des évènements, sont créées en fin 1939, les 21ème, 22ème et 23ème LGRM dans la région parisienne. Bien entendu ces trois légions sont dissoutes comme toutes celles de la zone occupées.
Cette nouvelle Garde qui est rattachée à la direction de la cavalerie et du train est revêtue de la tenue kaki de l'armée de l'armistice. Néanmoins elle conserve certains attributs de l'ex-GRM, c'est notamment les boutons or frappés de la grenade et les écussons de col sur lesquels sont rajoutés deux soutaches or.
Les écussons avec le 6 et les soutaches correspondent à la 6ème Légion /Régiment de la Garde dont le siège est TOULOUSE. Cette 6ème Légion a pour origine la 12ème LGRM qui ést également devenue 17° LGRM puisque implantée sur le territoire de la 17ème Légion de gendarmerie départementale elle même sur le territoire du 17 CA.
Concernant les vareuses, je ne pense pas que l'on puisse parler de velours côtélé, c'est vrai que cela y ressemble mais dans les textes officiels relatifs à ce type d'effet il est mentionné "vareuse, pantalon et culotte en toile ou
coton kaki. Je pense que ce type de tissu n'est pas exclusif aux tenues d'été de la gendarmerie mais y était probablement plus répandu que dans les autres armes.
Bien cordialement
Christian