Réflexion sur une tunique du 3 BCP.

Bonjour à Tous,

ayant profité du mercato hivernal pour rentrer une tunique du 3 BCP de Saint-Dié.
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Petite taille comme il se doit pour un chasseur, 7 boutons sur l'avant, soubises au dos avec 3 gros boutons à chaque accolade.

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Quelques détails attirent mon attention :
La présence d'une doublure assez frustre pour un officier avec un cachet de réception et des tampons évoquant les mensurations de la dite tunique :


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De plus au niveau des épaules, on peut aussi noter l'absence de passants pour les épaulettes :

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Alors pratique courante ou effet de circonstance?

Merci à vous pour vos réponses éventuelles.

Marc

Bonjour carabinvert,
Simplement un sous-officier devenu officier (en passant par exemple par Saint-Maixent) ?

Bonsoir PierreMessmer,
Merci pour ce message,
Une piste à creuser pour la réutilisation d'une ancienne vareuse. Je dois aussi vérifier les mensurations pour savoir si la doublure n' à pas été change par un costumier.

À bientôt

Marc

Bonjour


je reviens ici pour étayer cette thèse. Imaginons que notre homme soit passé officier au cours du conflit, vu l'hécatombe au niveau des officiers, il peut avoir conserver cette tenue comme tenue de repos.
Le képi rentré en même temps est celui d'un sous-lieutenant passé lieutenant.
Mais pourquoi alors avoir fait supprimer le passage de bélière, ainsi que les attentes pour épaulettes de grande tenue?
De plus les boutons sont cousus à travers la doublure???   

A vous lire

Marc

A mon avis tu es proche de la solution : un adjudant en début de guerre, passé officier, qui garde cette tenue pour les prises d'armes et les permissions à l'arrière.

Le port très tardif de ces tuniques est moultes fois attesté par les photos et certaines tuniques en collection (voir mon post : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] A titre d'exemple une photo que j'ai rentré récemment :

Le lieutenant Albertin du 23e BCA en mars 1916 :

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Bien amicalement,  

Cédric

Salut Cédric et merci pour ton message qui illustre bien cette hypothèse.
Reste à me pencher sérieusement sur ces tampons.
Dans le cachet de réception, il me semble lire 12 et 17 ou 07... Etant d'astreinte et pas bousculé...Je n'ai pas cette tunique sous les yeux!!!

De plus à quoi corresponde tous ces chiffres, largeur d'épaules, bras, tour de col????

Merci par avance

Marc

Bonjour à tous, salut Cédric,

C'est souvent bien plus compliqué Cédric... le Lieutenant Oscar ALBERTIN en est un superbe exemple car à l'époque de la prise de cette photographie, bien que Chasseur un jour... Chasseur toujours, il n'est plus affecté depuis bien longtemps au 23ème BCA...

 ...

Mais pour le savoir fallait il posséder quelques archives (photos et divers documents de cet Officier) ...

Oscar Léon ALBERTIN résidait (et est décédé d'épuisement le 29 avril 1917) à Nice... il était né à Lille le 31 Octobre 1853... si si... il avait donc plus de 60 ans lors de la prise de ce cliché et était affecté au 113ème RIT... j'ai les photos...

Il arborait donc sa vareuse 1893 effectivement comme tenue de repos... la bleue quand elle te tient  !

Sa fiche est consultable sur Mémoire des Hommes, une photo dédicacée à son ordonnance chez toi... et des bricoles chez moi !

Hasards de l'Histoire  !

bca/bcp

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Citation :

Dans le cachet de réception, il me semble lire 12 et 17 ou 07... Etant d'astreinte et pas bousculé...Je n'ai pas cette tunique sous les yeux!!!

De plus à quoi corresponde tous ces chiffres, largeur d'épaules, bras, tour de col????

A mon avis c'est tout simplement une doublure de vareuse de troupe qui a été cousue dans cette vareuse d'officier. Maintenant quand ? Pourquoi ? Ne pas oublier non plus l'éventualité d'un passage chez un costumier, qui lui ne s’embarrassera pas de ce genre de "détail" 

Eric :

Génialllll !!! Incroyable cette coïncidence, et merci pour tes infos et les photos sur le lieutenant Albertin. 

Bien amicalement,

Cédric

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Citation :

A mon avis c'est tout simplement une doublure de vareuse de troupe qui a été cousue dans cette vareuse d'officier. Maintenant quand ? Pourquoi ? Ne pas oublier non plus l'éventualité d'un passage chez un costumier, qui lui ne s’embarrassera pas de ce genre de "détail" 


Cédric

Bonjour

Cela me fait remonter en mémoire l'achat par un "collectionneur" d'un boléro de zouave complétement mité mais presentant une superbe doublure aux marquages impeccables!!

celle ci fut retrouvée par hasard en vente sur un autre effet, moins richement marqué!!!

ah.... les petites mains !!!

  Joel