Bonjour à tous
je vous propose la description d'une pièce d'équipement, à savoir la giberne de la gendarmerie, qui est décrite le 13 août 1872 et qui sera notamment modifiée le 10 novembre 1875 et le 15 juillet 1878. Elle est en dotation dans la gendarmerie départementale (arme à pied et arme à cheval), dans la garde républicaine (arme à cheval) ainsi que dans la gendarmerie de Corse et d'Afrique.
Planche extraite du descriptif de l'uniforme de la gendarmerie en date du 11 août 1885 :
La giberne se compose d'une boîte ou coffret, d'une patelette et d'une martingale.
La boîte:Le devant, le dessous et le derrière sont faits d'un seul morceau de vache étirée, grenée, noircie.
Les flancs sont en cuir fort noirci, assemblés au devant, au-dessous et au derrière de la boîte. A la partie supérieure de chaque flanc est solidement fixé par deux forts rivets qui traversent une contre-rivure, un fort tenon en cuivre se mouvant dans le plan vertical au moyen d'un tourillon et ayant un second mouvement dans le plan horizontal, qui permet de placer la chape dans toutes les positions voulues, sans qu'elle gêne le jeu de la patelette.
L'intérieur de la boîte est partagé en cinq grands compartiments à l'aide de quatre cloisons en cuir assemblées par des coutures piquées sans bordure au devant et au derrière de la boîte. Le compartiment de gauche est destiné à recevoir le nécessaire d'armes, placé debout et enveloppé d'une pièce grasse e drap bleu de roi, longue de 28 centimètres et large de 7 centimètres. Chacun des trois compartiments du milieu contient un paquet de six cartouches. Le dernier compartiment de droite sert à placer six cartouches de revolver. Dans ce dernier compartiment est cousue à demeure sur le devant de la boîte, une petite case en cuir dans laquelle on peut encore loger deux cartouches libres enroulées dans une bande de plusieurs doubles de papier formant alvéoles pour empêcher leur ballottement.
La patelette:
Elle est également en vache demi-nourrie, noircie, mais sur chair, la fleur en dedans. Elle recouvre le dessus et le devant de la boîte. La patelette est fixée à demeure au derrière de la boîte, au moyen d'une bande en cuir souple de 15mm de large formant charnière. Le bord inférieur de la patelette est taillé en accolades à arètes très adoucies, la saillie médiane de l'accolade tournée en contre-bas.
Sous la patelette et à 30mm au-dessus du bord de cette saillie est cousu un contre-sanglon en vache de 95mm sur 25mm de large, percé d'une boutonnière qui se fixe à un bouton à gorge, en cuivre, rivé au milieu du fond de la boîte.
La patelette est ornée extérieurement d'une grenade en cuivre à 9 pointes, estampés en relief, hauteur totale 68mm, diamètre de la bombe 32mm. Epanouissement de la flamme 47mm. Cette grenade est fixée à la patelette par deux tenons qui traversent celle-ci et lesquels passe une goupille en fer.
La martingale :La martingale mobile est une courroie en petite vache noircie, ayant de longueur environ 130mm sur 25mm de large, qui se fixe , à volonté, au moyen d'un trou pratiqué à l'une de ses extrémités, dans la gorge du bouton en cuivre placé sous la boîte. Une boutonnière ménagée à l'autre extrémité permet de rattacher la giberne au bouton de taille du côté gauche du vêtement.
Cette giberne s'accompagne d'une banderole qui fera l'objet d'une prochaine description.
De plus, ce mle de giberne est remplacé en 1889 (description du 8 octobre 1889) par un nouveau mle de giberne-cartouchière que nous verrons prochainement.
@ + Christian