Bonsoir,
Il y a trois grands types de parachutistes militaires en temps de guerre :
- celui qui évacue un avion en détresse et n'est pas potentiellement dangereux. Dans ce cas là, il y a lieu de le capturer à son arrivée au sol afin qu'il ne regagne pas ses lignes et le combat par quelque moyen que ce soit. Il ne serait effectivement pas correct de le tirer sous voile, de plus il peut être blessé, brûlé... ;
- ceux qui sautent dans le cadre d'une action à caractère offensif et qui doivent être considérés comme ennemi dès qu'ils ont franchi la porte (d'ailleurs on ne se pose pas de question en ouvrant le feu sur l'avion de transport avant même le saut). Faut-il attendre qu'ils soient au sol et qu'ils vous tirent dessus ou faut-il tenter de les neutraliser alors qu'ils sont encore sous voile. La seconde solution est acceptable et acceptée d'ailleurs (dans les faits il est très difficile d'atteindre un parachutiste sous voile). Ce n'est peut être pas un comportement très gentleman, mais c'est la guerre, pas un rallye de chasse;
- celui qui saute, seul ou en petit groupe, dans le cadre d'une mission de renseignement. Là il peut y avoir inétrêt à le capturer vivant, voire à le laisser filer puis à le filer.
S'agissant du rôle du préfet, hier comme aujourd'hui, il ne faut pas méconnaître que la défense est un concept global (ne dit on pas défense nationale et non pas défense militaire) et que ces hauts fonctionnaires y participent. Ils y participent d'autant plus qu'ils exercent en zone de l'arrière et/ou ont en charge d'activer des groupes de défense particuliers, ce qui est dans le cas du tract présent effectif. Il ne faut pas oublier que dès 1939 et jusqu'à juin 1940, beaucoup voyaient cinquième colonne et parachutistes partout et que, partant, les autorités civiles eurent à charge d'organiser la lutte contre ces "arlésiennes" notamment au moyen de sorte de milices.
La guerre n'est pas belle, rappelons le, c'est la guerre.
Cordialement.
Cordialement.