Bonnet de marin 39 45

Bonjour,
bravo pour le bâchi "DEFENSE LITTORALE CHERBOURG" !!!!!
Vraiment pas courant (même pour les cherbourgeois )
A+, coloprimus

Bonsoir,
Manifestement le ruban légendé "COLBERT" monté sur le bonnet présenté dans l'avant-dernier message n'est pas celui du croiseur de 1931 mais du croiseur admis au service en 1959.
S'agissant du premier croiseur, la légende était réglementairement tissée en fil d'or fin depuis le 2 mars 1928 ce qui n'est pas le cas ici. A la fin des années 30 par souci d'économie, le fil de rayonne est substitué au fil d'or mais la forme des caractères employés reste la même. En particulier le "C "ne comporte qu'une petite barre verticale sur la branche du haut et rien sur celle du bas.

En l'état actuel des connaissances des rubans légendés, la lettre "C" dans laquelle les deux branches sont barrées par une petite barre verticale n'a jamais été découverte sur des rubans légendés avant 1946. Après cette date cette particularité apparaît chez un certain nombre de fabricants parmi lesquels les plus importants sont BORREL et HONORE VINSON. Cette particularité n'existe plus actuellement.

1. Ruban légendé du croiseur COLBERT (1931-1942), la légende tissée en fil d'or fin s'altère nettement avec le temps.

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2. Ruban légendé du croiseur COLBERT (1959-1992), premier modèle, légende tissée en fil de rayonne jaune et présentant une forme particulière de la lettre "C".

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3. Ruban légendé du croiseur COLBERT (1959-1992), deuxième et dernier modèle, légende tissée en fil de rayonne jaune, la forme de la lettre "C" est redevenue celle en usage avant la deuxième guerre.

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Cordialement SL

Bonsoir,
Quelques éléments de réponse :

1. Afin de lever l’incertitude sur la datation du bonnet portant le ruban légendé Colbert, il serait intéressant d’avoir une idée du matricule inscrit sur le fond de la coiffe. Même si cela est approximatif – on sait déjà que l’on doit chercher en 1935 et en 1955 – en retrouvant le marin ayant ce matricule, sa fiche nous permettrait sans doute de connaître ses affectations.

2. Le terme de "bandeau de sudation" ne correspond à rien dans les documents relatifs à la confection des effets d’habillement avant la deuxième guerre mondiale. Dans ce domaine, le texte de référence est le fascicule concernant la confection et la réception des effets d’habillement fabriqués par les ateliers de l’Intendance maritime du 20 avril 1925.
Au titre II, chapitre 13, bonnet de marin, il est indiqué :

" Le bandeau est garni à l’intérieur d’une bande de toile gommée, en jute, de 0,05 m de hauteur et recouvert d’un cuir en mouton noir glacé de 0,04 m de hauteur."

Ce cuir est en mouton noir glacé, bien tanné, en un seul morceau, exempt de partie creuse, de 0,001 m d’épaisseur.

En 1937, la modification de certaines parties du bonnet n’affecte pas le cuir intérieur. A l’heure actuelle ce cuir est toujours noir.
Par contre aucune information n’a pu être retrouvée sur la couleur réglementaire de ce cuir pour les bonnets fabriqués dans le cadre du soutien apporté par les alliés dans l’approvisionnement en habillement de la marine nationale. On admet généralement que dans ces fabrications le cuir est brun mais on ne dispose d’aucun texte définissant cette couleur.

A suivre , cordialement SL

Bonsoir les chasseurs,
Suite,
Le marquage relevé sur la coiffe intérieure du bonnet "CUIRASSE COURBET" ne correspond à aucun des marquages normalement prévus par les textes en vigueur entre 1924 et 1988 (date de parution de la notice technique relative au bonnet avec coiffe exclusivement blanche), à savoir :

- Fascicule du 20 avril 1925 :
"Marquage :
- principales dimensions de l'effet;
- année et trimestre de la confection, ainsi que la lettre initiale du port où la confection est faite."
Ce marquage est porté "sur le derrière du bonnet, à l'intérieur du cuir."

- Modificatif du 31 juillet 1937 au fascicule du 20 avril 1925 :
"Chaque bonnet est marqué de l'indication de la pointure sur le fond de la coiffe et de celle de l'année et du trimestre de confection, ainsi que de l'initiale du port, sur la partie interne du cuir."

- Décision n° 277 DEF/CMa3 du 30 août 1974 approuvant la notice technique n° 8405-4103 STCM de juillet 1974 relative au bonnet en drap pour quartiers-maîtres et matelots :
"Marquage :
Chaque bonnet doit porter sur le fond et au centre de la coiffe l'indication de la pointure, celle de l'année et du trimestre de confection."

- Décision n° 244 DEF/CMa3 du 29 août 1980 approuvant la notice technique n° 8405-4103 STCM de juillet 1980 relative au bonnet en drap pour quartiers-maîtres et matelots :
"Marquage :
Le bonnet est identifié par son tour de tête (pointure), le millésime de l'année de fabrication et la raison sociale du fournisseur.
Ces inscriptions indélébiles sont apposées sur la vignette de marquage prise dans la piqûre d'assemblage du pourtour en cuir.
Cette vignette comporte, en outre, deux emplacements rectangulaires de 40 x 15 mm permettant d'identifier le détenteur du bonnet par son nom et son matricule."

Le marquage à identifier serait donc un marquage purement civil émanant du fabricant de ce bonnet. Il n'est pas rare de trouver de nombreux objets ainsi timbrés de l'ancre de marine (fers à repasser, dosettes à poudre,…) objets qui n'ont cependant rien de réglementaire..
Cordialement SL

Bonsoir,
Une recherche aux archives du port de Toulon a permis de découvrir les éléments suivants :

- les marins ayant pour matricule 763 T 35 et 768 T 35 ont été incorporés ensemble à Toulon et durant leur temps de service, ils se sont retrouvés dans les mêmes affectations, savoir ECOLE NAVALE et JEANNE D'ARC,

- les marins ayant pour matricule 763 T 55 et 768 T 55 ont également été incorporés ensemble au centre Siroco.
Le premier a été affecté à bord du bâtiment de ligne JEAN BART, puis de l'escorteur d'escadre D'ESTREES, à l'ECOLE NAVALE et enfin sur l'escorteur côtier LE FOUGUEUX.
Le second a d'abord rallié l'école des fourriers puis la base d'aéronautique navale de Lartigue et enfin l'escorteur d'escadre CHATEAURENAULT.

Le croiseur COLBERT (avant ou après guerre) ne figure donc pas dans les affectations du marin ayant possédé ce bonnet et le ruban légendé, dont je maintiens qu'il s'agit bien d'un modèle post 1946, ne serait donc qu'un remontage ultérieur.
Cordialement SL

Bonjour a tous
Tout d'abord SUPERBE tout ces photos et toutes ces explications.Merci a tous.
Voici ma petite contribution.
-PETITE HISTOIRE: La houppette (nom officiel) existe en fait depuis les années 1830 et était initialement portée sur le bonnet qui n'était qu'une coiffure de travail. En 1858 le règlement relatif à l'habillement du personnel non officier mentionne encore le bonnet comme coiffure de travail avec une houppette BICOLORE (bleu en rouge). Ce n'est qu'en 1872 que la houppette deviendra entièrement rouge et quelques années plus tard que le bonnet deviendra enfin coiffure de sortie et d'inspection.
ANECDOTE trouvé sur le net.
-histoire du bachis de marin
j'ai vu que beaucoup parlaient de pompon rouge dans leurs commentaires mais savez vous d'où vient cette histoire de pompon rouge sur le beret du marin?
voila donc cette anecdote:
L'Impératrice Eugènie était en visite, le 9 Août 1858, sur un navire au port de Brest. Un Matelot, très grand sans doute, en se mettant au garde à vous à son passage se heurta violemment le sommet du crâne au plafond de la coursive. Il saignait et l'Impératrice lui offrit son mouchoir en guise de pansement. Ce mouchoir taché de sang , placé sur sa tête, devint alors, en souvenir de son geste, le pompon rouge du béret de Marin. Il est sensé amortir les chocs à la tête des marins qui se déplacent dans les navires car les plafonds sont très bas.

belle histoire, non?
dorenavant, vous saurez pourquoi il y a un pompon rouge sur les berets de marins.



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CORDIALEMENT
Zill

Bonsoir zill,

Désolé mais l'histoire de l'Impératrice Eugénie et du matelot n'est que légende, la houpette figure déjà dans les textes réglementaires avant la visite du couple impérial à Brest.

A noter qu'il existe de multiples variantes de marins blessés devant l'Empereur ou l'Impératrice , notamment en tombant de la mâture, pas une de ces anecdotes n'est vraie.

Cordialement.

Bonsoir a tous
Merci dz17 je m'en doutais un peu
J'aurais plus penchais pour la premiere histoire.Je me doute qu'il y a plein de légendes de cette sorte.
Cordialement
Zill

Bonsoir à tous,
L'apparition de la houppette est contemporaine de l'adoption d'un nouveau bonnet de travail par l'ordonnance du 28 mai 1829 sur l'organisation du corps royal des équipages de ligne.
Malheureusement cette ordonnance ne donne pas de description de cette houppette.
On peut trouver cette description dans un marché du 16 août 1832 pour la fourniture générale des bonnets de travail destinés aux marins.
Dans ce marché l'article 4 est rédigé comme suit (extrait) :
"... Un gland sans coquille, (à noter qu'on ne parle pas de houppette) en laine bleue et écarlate bon teint, est placé au milieu de la partie supérieure de la couronne."

Le règlement du 27 mars 1858 est beaucoup plus précis :
"Chapitre II - Coiffure
Bonnet de travail.
.... Au centre de la couronne est fixée, à l'aide de fil noir, une houppette de fils de laine bleus et garances mélangés, repliés dans leur longueur et formant gland. Cette houppette se compose de 112 brins de fil bleu et de 76 brins de fil garance..."

Et tout le reste n'est que légende, ...mais les légendes ont la vie dure.
Cordialement SL

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Ruban Colbert.
Amitiés
Douzef